La saison des pluies ou l'été s'installe petit à petit. Le week-end oblige, ces belles rimes de M. Kane Babacar redonne aux îles du Saloum, particuliérement à Dionewar toute leur splendeur.
Les iles du Saloum : Dionewar ou paradis ?
A Dionewar au Sénégal, le soleil se lève tôt
Sur cette ile à nulle autre égale, le soleil brille haut.
A Dionewar, le temps s'arrête, les jours ne comptent plus.
Seul le présent est à la fête sur ce bout d'ilots perdus.
Les instants sont si remplis, et d'attention et de tendresse...
Les habitants y sont bénis, l'Eternel les caresse.
Et d'un bout à l'autre de la longueur de cette île;
Sangomar s'impose avec sa force tranquille…
Faîte de baobabs, de cocotiers, de savanes à fleurs marines,
De sable fin et de rochers que les marées déterminent.
Et la perte de voix ; l'esprit s'arrête mais l'âme chante,
Et la perte de soi dans la nature qui vous transcende..
Insulaire et lancé dans une même bataille.
Humilité, simplicité, amour, vaille que vaille.
Là-bas, il n'est pas d'autorité extérieure,
On sait bien que la paix vient de l'intérieur..
La seule loi qui soit, c'est l'intérêt général.
Et la foi en Sangomar de façon intégrale…
L'ego ne domine pas sur l'ile de Dionewar,
L'écho de l'âme est la et la forme est illusoire.
Sentir son cœur battre, et se sentir vivant,
Sentir chaque seconde, et la vivre entièrement..
Et toucher le bonheur, poser une main dessus.
Le prendre dans son cœur de manière absolue.
Laisser pousser des ailes qui nous viennent de l'audace.
Aller droit dans le ciel, que liberté se fasse.
A Dionewar le présent s'offre à travers ses couleurs,
Et dans le chant des oiseaux qui dessinent les hauteurs.
Puis dans un feu de bois, dans son calme serein ;
Arrivé au-delà de la vie des humains,
Et la nuit bercée par le chant de l'atlantique.
Qui fredonne l'amour sur les plages désertiques.
Et puis oser regarder dans les yeux du soleil.
Se sentir immergé da sa vie éternelle
Etre tout petit devant toute l'immensité,
Reconnaître à genoux toute l'éternité.
Et la brise du soir qui rafraichit la nature.
Et la nature elle même qui contemple son futur.
Et mon cœur, et mon corps, et mes sens conquis,
Ont reconnu sur terre un coin de paradis...
Babacar Kane
Zone A 2