Thiaroye! J’entends tes larmes déverser
En cascade dans les rues de mon cœur.
Les vaillants fils de l’Afrique noire,
Fermèrent leurs yeux devant tes yeux, sous ton ciel, sur ta terre, sang noir.
Thiaroye! Non, tes larmes ne cesse pas, ne sèche pas.
Continue d’inonder sur toute conscience le souvenir de ton passé.
Tâche de ton sang noir sur toute couleur blanche.
Dit non, haut et fort !
A tous ces mensonges,
A toutes ces erreurs.
Pas pour le désir de parler
Mais pour parler de désir.
Crie ton refus dans cette jungle d’hypocrisies.
Bannis les mensonges des misérables.
Derrière leur masque chaste se trouve le silence.
Du silence encastré, emprisonné, cadenassé.
Je l’entends, je l’entends au cœur des fracas, des cris, des discours.
Ce silence est la vérité qu’ils oublient volontairement de dévoiler.
Thiaroye aujourd’hui ton soleil a lui ;
Et ton cœur, tam-tam de mes ancêtres, s’est revigoré !
Baïdy Ly, le soleil de mes nuits