Sur le plan de l'information, l'Afrique est à la traîne.
Mercredi 7 janvier 2015, quelques heures après l'attentat perpétré contre l'hebdomadaire Charlie, un slogan dicta la conduite à tenir sur les réseaux sociaux : « Je suis Charlie. Et, la passion fut de mise. La raison omise.
Assurant la couverture médiatique de cet événement douloureux, Radio France Internationale proposa d'interminables éditions spéciales pour faire vivre en direct ce drame.
L'émotion aidant, des journalistes auront empiété sur les prérogatives des forces de sécurité française.
Des membres des syndicats de la police française ont déploré ce zèle.
La présentatrice de RFI interrogea la mère de la première victime de Mohamed Merah.
À rebours du journaliste, la dame, très lucide, refusa de tomber dans le piège de l'amalgame : musulman égal terroriste.
Après avoir regretté que les autorités n'aient pas pu dans une situation analogue garder les auteurs des attentats en vie afin qu'ils expliquassent leurs motivations, elle rappela que l'islam est une religion de paix, de tolérance, de dialogue, etc.
Elle déplora les appels et messages reçus dont le principal but était de l'inciter à la haine, à l'islamophobie, etc.
Le mal est français. La société française est malade de sa laïcité à géométrie variable.
Vive le respect mutuel
Vive le respect de la foi de l'autre !
Ne point amalgamer !
Après l'émotion, la raison
27/01/2015