25 mars 2012- 25 mars 2018
Lors de son passage à l'émission Grand jury du 25 mars 2018, le PM Boune Dionne nous a servi un discours creux.
MIK : On vous reproche justement de faire la part belle aux sociétés étrangères
Boune : Mais non ! ... il faut ... Il faut ...il faut... L' économie, ... Le secteur réel, c'est la réalité.
( MIK acquiesça : oui ! )
Aujourd'hui, je pense c'est Rostow qui avait défini ça ( un grand économiste) : c'est les stades de développement.
Aujourd'hui, avant d'aller plus loin, Mamadou, vous portez une montre ; j'en porte une. Est-ce qu'elles sont faites en Afrique ?
MIK : On aimerait bien qu'elles soient faites en Afrique.
Boune : Très bien. Ça , c'est le secteur privé. C'est pas l'État. Donc créons les conditions.
MIK : Il faut créer des champions
Boune : Facile à dire
[...]
MIK : Pour beaucoup d'observateurs, c'est sur le thème des valeurs et de la rupture que le président Macky Sall qui traduit cela d'ailleurs par ce qu'il appelle une gestion sobre et vertueuse qu'il a été élu, que les Sénégalais lui ont fait confiance. C'est également sur le même thème que beaucoup le critiquent aujourd'hui. Comment expliquez-vous ce décalage ?
Boune : Alors, moi je dirai déjà que ... sur le bilan; parceque ça c'est un élément de bilan, également. il y a un philosophe qui disait avec pertinence
" Connais-toi, toi-même." Ce que les Américains reprennent en disant " be yourself".
Pour parler de valeurs, il faut se connaître d'abord. Le plus grand chantier pour se découvrir a été lancé par le président Macky Sall : c'est l'écriture de notre histoire. Il a mis en place un comité présidé par le Pr Iba Der Thiam avec les meilleurs historiens et les meilleurs scientifiques du pays. Et nous saurons bientôt, nous aurons bientôt une lecture, une écriture par nous-mêmes de l'histoire du Sénégal.
Nous aurons l'histoire du Sénégal
C'est facile de parler de nos valeurs : diom, kersa, teranga. Mais, qu'est-ce qui le sous-tend ? Et c'est cette histoire qui va permettre demain , enseignée aux Sénégalais ...
Le plus grand cadeau que le chef de l'État, le président Macky Sall, laissera au peuple sénégalais c'est peut-être pas l'autoroute, c'est peut-être pas les projets hardware, j'allais dire ... Mais , c'est notre histoire écrite par nous-mêmes.
Le chef de l'État, le président Macky Sall, est en train de rendre à la nation son histoire pour que demain le jeune sénégalais quand on lui dira " connais toi toi-même, il pourra répondre : je me connais."
MIK : Comme pour vous critiquer, mais remettre vraiment en cause votre gouvernance sur les valeurs ; un de vos anciens Ministres a créé la République des Valeurs. Il vous a reproché, nommément, vous premier Ministre, d'avoir signé le contrat avec Total dans l'ignorance totale des enjeux. Vous répondez quoi.
Boune : Non, je pense que ...
MIK : Et qu'il a démissionné ...de votre gouvernement.
Boune : Alors. Non ! Vraiment ... je suis pas venu ici, je pense pour sortir, voilà , pour parler de l'activité gouvernementale, de comment ça se passe. C'est pas ça qui intéresse les Sénégalais. Ce qui les intéresse c'est la perspective qui est offerte par le présent anniversaire. Nous célébrons sa sixième année à la tête du pays. Quel message porte t-il ? Et qu'elle est la pertinence de ce message. Qu'est-ce qu'il a réalisé ? Je pense qu'on est là pour cela. Maintenant, comme vous en parlez; moi, je ne me dérobe pas, au nom de la vérité.
Premièrement, ce Monsieur n'a pas démissionné : il a été démis par le chef de l'État, devant moi. Nous étions trois. Donc, ça je tiens à le dire.
MIK : Monsieur Thierno Alassane Sall ...
Boune : Je ...je ...je ...je...
MIK : Oui ! Moi, je prends la responsabilité de le dire ...
Boune : Ce monsieur n'a pas démissionné. Il a été démis pour des raisons, non liées à des valeurs, mais des raisons de performances. Quand on vous donne un objectif, et vous allez à Paris. Vous travaillez avec des équipes de Total comme d'autres. Vous rentrez à Dakar. Un objectif est donné en matière de délai.
Les services de Total viennent des mois ici travailler avec les experts sénégalais. Les textes sont prêts. Et quand les textes sont prêts, vous demandez 15 jours de plus au premier Ministre. Parce que vous demandez que... y a une incidence financière; que tel ministre puisse regarder. Alors que nous avons pris ... l'engagement ... de ... et inviter même les partenaires en question ; pour que après que ce travail soit terminé pour signer.
Si vous êtes un manager, c'est la décision. Si vous n'arrivez pas à décider. Le chef de l'État n'a pas besoin de tels collaborateurs.
Et le chef de l'État a démis ce Monsieur. C'est ça la réalité. Au nom de la vérité historique. Et il le sait.