La presse devient de plus en plus incontournable dans le monde moderne. Aussi, ses acteurs doivent-ils être assujettis à un respect scrupuleux de règles assurant à leur corps de métier la notoriété qui lui sied.
En sus de ces règles, il devrait y avoir un certain nombre de bonnes pratiques faisant qu’on n’assiste pas à des dérapages. Le contexte sénégalais est assez particulier dans la mesure où pas mal d’acteurs de la presse donnent l’impression qu’il n’y a aucune réglementation en vigueur : ils voudraient tout se permettre. Ce qui ne saurait être cautionné.
Le fait est que ce Mardi 08 Octobre 2013, dans son numéro 3016, plus précisément à la page 16 du quotidien d’informations L’Observateur, à la rubrique Sports, Idrissa Sané signa un billet dans lequel il prêtait ces propos « J’ai pardonné au Sénégal, mais je ne garantis pas la victoire contre la Côte d’Ivoire » au « marabout» Cheikh Mouhamed Ndiaye.
Permettez-nous de ne point revenir sur qui est marabout et qui ne l’est pas. Notre indignation est plutôt liée au fait qu’on veuille nous abêtir avec cet excès de pouvoir conféré aux forces surnaturelles, à renfort de publicité dans la presse locale. Nous le savons la percée de la lutte a ouvert la boîte aux pandores occasionnant le réflexe du féticheur qui lirait dans la mare à café pour tous les Sénégalais.
Non ! Ce qui est valable dans le secteur des navétanes ne devrait nullement se reproduire avec notre équipe nationale. Notre indignation atteignit son paroxysme lorsque nous nous rendîmes compte de la disproportion entre la séquence consacrée à ce « marabout en mode boubou blanc sur la photo » et le commentaire fait par Babacar Ndaw Faye, intitulé « Pathétique » qui s’étalait sur une colonne. Ce dernier s’en prenait à ce type de marabout se réclamant de la lignée du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul. M. Ndaw y dénonçait le fait que ces marabouts veuillent nous tenir en otages avec la complicité de membres de la Fédération de Foot.
Le même jour, nous prîmes la ligne 7 de la société Dakar Dem Dikk, le chauffeur avait capté la chaîne Radio Futurs Médias, nous eûmes droit à une émission interactive calquée sur le modèle « Appels sur l’actualité » de Juan Gomez. Le sujet sur lequel il fallait donner son point de vue était l’opportunité de la marche du PDS. Autant le dire, dés à présent, les avis étaient partagés. Dj Boub’s faisait partie des animateurs de cette émission. Au bout d’un moment il se tut ; une autre voix surgit et annonça une information de dernière minute : le décès de l’animateur Sileymane Guissé alias Jules Junior. Cette même voix raconta les liens plus que séculaires entre DJ Boub’s et Jules Junior ; d’où le silence du premier qui était sous le choc. Quelques secondes plus tard, une autre voix que nous ne parvenions point à reconnaître nous fit savoir qu’ils allaient mettre fin à l’émission suite à la perte du guide religieux Abdoul Aziz Sy junior Al Amin.
L’émotion s’était visiblement emparée de tous. Qu’on nous dise réellement qui avait quitté cet ici-bas, pouvait-on entendre chez les auditeurs qui intervenaient et les passagers du bus. Il y eut donc cafouillage aussi bien à la radio que dans le bus avant qu’on ne donnât la vraie mauvaise nouvelle : Jules Junior n’était plus. Que le paradis soit son ultime demeure. Amen !
Le micro étant sensible, nous invitons les acteurs à se rasséréner. Vivement que nos acteurs de la presses soient des pros. Seule clé pour constituer la crème !
Sunumbir