Repose en paix, Yankhoba Traoré
"Allah vous a créés ! Puis Il vous fera mourir." (Sourate 16, les abeilles, verset 70)
Tra, Prof de Lettres au Lycée Malick Sy de Thiés, trentenaire, est parti. Professeur contractuel jusqu’à une date récente, il n'aura pas eu le temps de jouir pleinement des fruits d’une partie de son travail. Mouhamed Seck, qui est quitte avec sa conscience, sait de quoi je parle.
Repose en paix, Tra !
Il est des pertes qui sonnent tel un rappel. Il est des pertes qui vous montrent à quel point tout peut basculer du tic au tac, qui vous montre à quel point la vie est éphémère. Le décès de Tra symbolise une perte énorme non seulement parce que nous avions fait, à peu prés, le même parcours universitaire et professionnel, mais surtout parce qu’elle permet de s’interroger encore une fois sur cette vie que nous menons sur terre, sur ces projets pour lesquels nous nous démenons comme de petits diables.
Au G8 C à Sanar, Tra faisait partie de ces personnes sans façon, cool, courtois, ouvert d’esprit, etc. Ah, la faucheuse !
Que la terre de Kaffrine te soit légère !
Elle est bien éphémère la vie sur terre.
Le reggaeman Naby ne dit-il pas dans une de ses chansons : « life bi dou nada » ?
Ismael Lô dira la même chose en ces termes : « Dunya amoul solo »
Victor Hugo ne faisait-il pas dire aux femmes cette interrogation oratoire dans son poème « Mors » : « -- Rends-nous ce petit être.
Pour le faire mourir, pourquoi l'avoir fait naître ? –»
2 Pac nous dira : « Life goes on ».
14/02/2016