Le bus était déjà plein à craquer. Deux à trois clients à l’avant comme à l’arrière purent rejoindre ceux qui étaient déjà à bord en se servant de leurs épaules, coudes et qui sait postérieurs pour voyager à bord de la ligne 9 Liberté VI –Palais.
Devant le fait accompli, il nous fallait accepter la situation. Nous ne nous engouffrâmes point dans ce bus surchargé, pour cette fois-ci. L’attente d’un autre bus dura plus d’un quart d’heure avant que nous ne décidions d’effectuer quelques pas pour trouver un autre moyen de transport.
Lendemain de week-end pascal, la ruée des clients nous désavantagea considérablement. Les rares taxis qui passaient, malgré le phénomène du covoiturage, ne nous arrangeaient pas : on débourserait la même somme quelle que soit la distance, la destination.
A peine apercevions-nous un taxi-clando de marque PEUGEOT 406 que nous l’arrêtions d’un signe de la main. Le chauffeur n’eut point besoin de klaxonner.
Sans même connaître sa destination finale, nous ouvrîmes la portière, nous installâmes en lançant à l’endroit du chauffeur RTS.
-Je vais stationner à la rue 11, répondit-il.
Il tarda à redémarrer car il attendait notre réponse. C’est bien, lui disions-nous même si nous ignorions où se situait exactement cette rue. L’essentiel pour nous consistait à quitter cet arrêt.
Un autre client avoua qu’il se trouvait dans la même situation mais comptait se rendre à son travail au prix d’un parcours entrecoupé. En réalité, notre chauffeur voulait juste contourner des policiers en faction sur les allées du Centenaire.
Finalement ce détour nous arrangea et à la rue tantôt convenue, nous lui remîmes la pièce de 100 francs à laquelle équivalait le trajet.