Décidément, voyager en toute quiétude devient de plus en plus une utopie à bord des bus DDD. Très souvent, nous assistons à des polémiques de natures différentes.
1- Le contrôleur et le client avaient failli en venir aux mains. Et pour cause : le second qui était en caftan bleu et portait des lunettes noires lança « pauvre type » lorsqu’il remarqua que le bus ne s’était pas immobilisé.
Se sentant offensé, le contrôleur répliqua : c’est qui ton pauvre type ? Tu n’as pas le droit d’insulter les gens. Tu n’as pas fait la demande à temps et tu voudrais descendre. Il faut respecter les autres.
A cet instant, deux clients intervinrent pour mettre fin à cet échange verbal. Vous, contrôleur, ne devriez pas lui en tenir rigueur. C’est un cri de désespoir. Tu vois bien qu’il ne voit pas. L’euphémisme employé par le second finira par dissuader le contrôleur qui avait du mal à se faire à l’idée qu’on puisse mal traiter un des leurs : c’est un non voyant.
L’incident fut clos et nous continuâmes notre déplacement.
2- Des histoires de monnaie sont monnaies courantes dans les bus
Ce receveur de la ligne 6 ne dira pas le contraire. Lui, qui n’avait plus de petites pièces au moment où le client lui présenta un billet de 1000francs. Assis confortablement, il dira au client qui lui suggérait d’inscrire le restant sur le ticket que le problème ce n’est pas les 800f mais plutôt la pièce de 25frs. ---S’il y en a qui te le pardonnent en dernier recours ; d’autres te les réclameront sans scrupule et ne manqueront pas de te traiter de voleur. Alors que nous n’y sommes pour rien.
Un autre client du haut de ses chaussures de sport qui portait un caftan noir et un bonnet bleu rejoignit le débat en s’adressant au jeune se trouvant prés de lui : ils doivent chercher la monnaie car nous ne pouvons pas à chaque fois nous munir du juste prix.
Et puis, pour éviter ces histoires autant vendre des tickets de 150 frs ou 200frs à la place des 175f. Le jeune homme lui répondit non puisqu’il s’agit de l’Etat autant fixer le prix à 150frs, 200frs seraient exorbitants comme si on se trouvait dans un minibus TATA.
-Tu vois les prix coûtent excessivement cher dans les TATA alors contentons-nous des prix raisonnables imposés par DDD.
Cette fois-ci, la ligne 11 est à l’honneur. Un groupe de sept clients prit le bus non loin de SIPS pour se rendre à Dakar. Une fois dans le bus les cinq étaient plus préoccupés par le fait de trouver une place assise que d’acheter leurs tickets. Ils laissèrent ce soin aux deux autres. L’un des deux qui, apparemment, n’avait par-devers lui que 2000frs les présentèrent au receveur qui lui fit savoir que ce type de billet n’était pas accepté.
Place fut alors faite à l’autre qui sortit de son portefeuille 10000francs. Le receveur récupéra le billet. Il fallait ainsi remettre 8775francs au client dont plus de la moitié en pièces de 100, 200, 250 ou 500 et des billets de 1000 ou 500.
Par principe et pour échapper aux pièges tendus par des faussaires, les billets de 2000frs ne sont acceptés ni dans les TATA encore moins dans les bus DDD.
sunumbir