D'une déception à une consolation

8 heures du matin, une fille d'une vingtaine d'années n'en revenait pas. Pour cette fête de la Tabaski, elle n'allait pas porter ses habits neufs qu'elle espérait tant mettre.

Elle était assise en face de l'un des deux jeunes tailleurs qui confectionnaient des caftans, robes, etc. malgré une nuit blanche mise à profit pour honorer des engagements pris sans aucune planification. Le secteur informel a ses réalités.

- Tu aurais dû me dire que tu n'allais pas t'occuper ma commande. Tu aurais dû en faire une priorité. Que vais-je porter finalement ? Dire que j'avais déjà acheté chaussures, sacs et accessoires.

Elle avait décidé de ne pas rater son tailleur. Ce dernier en prit pour son grade. Avec ses dreadlocks , il était concentré sur son job.

2. Une consolation :

Cette fausse note ne va tout de même pas l'empêcher de faire la fête. Pour se consoler, elle se rendra au salon de coiffure. La propriétaire, qui venait de se réveiller, procédait aux derniers réglages avant de s'occuper de sa clientèle.

Après avoir fermé la grande porte de l'atelier, les deux tailleurs retournèrent chez eux. Ils allaient reprendre le travail vers 13 heures. Les yeux bouffis de sommeil, ils marchaient en se disant qu'ils pourraient satisfaire leurs derniers clients qui allaient fêter la Tabaski le lendemain.

Avec un bon encadrement, ces tailleurs deviendront de grands professionnels qui géreront autrement leurs clients.

Ibnoze

16/06/2024

#sunumbir