A tort ou à raison, on nous colle les étiquettes anti-Wade, anti-Macky, éternel opposant, quelqu’un ayant piqué le syndrome Talla Sylla, etc. ; il n’en est rien car notre position a été, est et sera toujours dictée par nos principes épousant les valeurs de la République.
Seul le Sénégal nous intéresse. Ce Sénégal : notre essentiel. Il en est de même pour les autres nous rétorquerez- vous, mais sachez que nous voulons juste rester vigilants et garder notre indépendance vis-à-vis des régimes. Pour employer l’expression consacrée nous nous voulons sentinelles de la démocratie. Aussi, tenons-nous à vous y inviter, volontiers.
Nous pensions que Wade n’avait pas droit à un mandat supplémentaire. Et, nous l’avions combattu par tous les moyens : articles, manifestations, etc.
Depuis M. Macky est là les choses se sont timidement améliorées. Timidement eu égard à notre analyse lucide de la situation nationale. La bonne marche du pays est plombée par des querelles politiciennes qui nous éloignent, de plus en plus, de l’essentiel : l’intérêt de la nation ou plutôt les vrais enjeux. On assiste, très souvent, à des débats de bas-étage.
M. Macky et son équipe ont certes, mis en avant des slogans mais force est de reconnaître que ceux-ci mettent du temps à se matérialiser. Les promesses qu’il (M. Macky) avait faites mettent du temps à se réaliser. Fait-il face aux réalités du pouvoir ? Apparemment oui !
Le fait est que nous l’avons élu pour avoir droit à un changement qualitatif des choses. Notons tout de même que la seule volonté de notre président M. Macky ne saurait suffire.
La page Wade a été tournée ; nous n’avons plus le droit d’avoir les yeux rivés sur le rétroviseur. Nous préférerions, contrairement aux politiciens qui s’acharnent sur Me Wade, nous intéresser aux réalités du moment.
Point d’acharnement :
Ces personnalités n’ont pas souffert de notre acharnement :
Abdoulaye Wade : depuis qu’il a quitté le pouvoir, nous nous sommes dit que sa page était définitivement tournée.
Youssou Ndour : le choix porté sur sa personne ne nous agréait pas. Et, l’avenir vient de nous donner raison. A chacun son domaine de prédilection ; avons-nous envie de dire.
Abdoul Mbaye : rattrapé par son passé, nous pensions qu’il devrait rendre le tablier. Néanmoins, nous avons jugé sage de ne point prendre part à cette guerre fratricide entre Diagna Ndiaye et lui sur sa « supposée » candidature au CIO.
Général Pathé Seck : son erreur d’appréciation relative à l’affaire de la drogue ayant éclaboussé la police nous avait poussés à réclamer sa tête.
Nous attendons M. Macky sur sa capacité à donner une nouvelle impulsion au pays. Seulement, nous regrettons sa volonté consistant à trouver des compromis avec ses adversaires comme s’il était peu enclin à une opposition de taille. Nous sommes de ceux qui pensent que ses nominations à tout va ne lui seront guère bénéfiques.
L’avenir nous édifiera. D’ici là, restons vigilants. La démocratie nous l’exige !