La vie humaine est placée sous le signe de l'angoisse, du désespoir et du tragique. Le néant est la porte par laquelle l'humanité veut franchir l'infranchissable et toucher le refus du tactile des choses invisibles.
Dans la continuité des choses terrestres, le monde bégaie son cheminement vers le mal et le bien. La souffrance, la maladie, la mort viennent projeter l'univers vers une dimension de l'impossible vie et de l'inévitable pente du chaos final.
Les hommes sont attachés au "mondanisme" et au "satanisme" du bonheur inexpliqué d'épuiser le monde par la tromperie, la trahison, la ruse, l'avarice, l'égoïsme, la grossièreté, signes porteurs des grandes infections plus néfastes que les maladies biologiques (Sida, tuberculose, diabète, hypertension).
Aujourd'hui, l'humanité est plongée dans une détresse dont le feu légitime qui devait l'annoncer est même flétrie dans une hésitation de vie mécréante et incurable.
Le terrorisme de la terreur, du terroir et du territoire sont finalement les vérités imposées comme les symboles légitimes pour manifester sa foi et sa dévotion. Non.
La vérité se trouve dans le cœur simple pour reprendre Flaubert. Le Prophète Seydina Mouhamet (PSL) recommande de ne pas tuer son prochain puisque, dans sa connaissance théologique, il sait très bien que les grands péchés symboliques et parfois hostiles au pécheur sont toujours ceux que tu diriges vers ton prochain: ton voisin de chambre, ton collègue, l'autre différent de toi.
" L'enfer, c'est les autres". L'autre de Sartre nous piège, nous dévisage, nous terrorise et nous conduit vers le précipice lent et inquiétant de nos opposes du bonheur. Mais c'est à nous de le comprendre, de le raviver suivant le dialogue et la compréhension. Il ne faut pas, dans l'ordre sacral de penser la vie, le considérer comme un groupe de pression. Il est différent de moi, c'est pourquoi cette différence lui assigne une place dans le moi de ma béatitude.
Plongeons maintenant dans le Huis clos sartrien pour s'écarter du souvenir des deux guerres mondiales, pour assurer la liberté, la paix signe certain de son apaisement.
La terreur devrait transformer la peur en terroir, en asile, en hospitalité. Soyons frères et sœurs et baignons dans un monde de différences et de ressemblances sans pour autant perdre le pourquoi de notre existence et le parce que de notre vécu.
L'arrivisme politicien et la déchéance morale de l'humaine condition le projettent immédiatement dans le capharnaüm dont le supplice et le courroux constituent la correction de leur faute et l'effacement de leur péché. Saint Paul disait " le salaire du péché, c'est la mort". C'est pourquoi il envoie son fils mourir sur la croix pour racheter les péchés des hommes.
Dans le logos mental des hommes, l'assassin de la vie est lui-même le meurtrier de sa propre identité puisque l'ordre normal de la réalité est gommée par les imprévus trompeurs de l'animosité mentale et corporelle.
Finalement, les ailes de la réussite se trouvent dans les ailes de l'animosité, de la décrépitude, de l'ignorance à l'opposé de Montaigne qui applique de le culte de l'homme " rien de ce qui est humain ne doit m'être étranger" Rabelais du haut de son seizième siècle nous dit que " l'élève doit être un abime de sciences".
Les étudiants, les élèves, les professeurs, las de la vie qui souffre, s'adonnent à des déviations non loin de la paresse de recherche, de l'oisiveté de connaître, et du malaise de s'exprimer. Cela conduit au chaos, à l'apocalypse de l'humain qui, finalement, est devenu humour et humus.
Cultivons le savoir chaque jour pour que chaque semaine soit le condensé d'une vie remplie de bonheur, logos fondamental des philosophes depuis Socrate à nous jours.
Réfléchissons, méditons, pensons, songeons!
Les tierces, les secondes, les minutes, les heures passent et nous quitterons...
Si l'argent et le pouvoir exposent l'homme à l'arrogance exacerbée, la maladie et la mort sont les deux vérités qui viennent lui rappeler où il vient et où il va.
Oumar Dieye
Professeur de Lettres.
10/12/2015