Et ce que nous redoutions le plus se produisit : un cas d’Ebola au Sénégal. Notre Ministre de la Santé Pr Eva Marie Coll Seck a tenu une conférence de presse pour l’annoncer. Elle aura invité la presse, séance tenante, à faire preuve de responsabilité dans le traitement des informations ayant trait à cette maladie virale d’une dangerosité à ne point négliger. Elle aura voulu sceller un partenariat avec les journalistes présents. Reste à savoir si ces dernies seront à la hauteur.
Devant une telle menace, il est de ces postures à ne pas adopter : la panique. Elle ne résoudra aucun problème. La prévention est plutôt à favoriser à travers la mise en pratique des mesures d’hygiène préconisées. Se laver les mains.
S’en prendre aux autorités n’est pas la solution. S’en prendre à cet étudiant guinéen porteur de la maladie non plus. Que chacun de nous reste vigilant et ne tombe pas dans le piège de la panique.
Telle une trainée de poudre, l’information atteignit toutes les couches au point que certains en fissent toute une montagne. Vendredi 29 Août 2014, le bus que nous avions pris vers 20heures 30minutes fut transformé en Grand-Place. Sur place, nous avions l’impression d’assister à l’émission « Wax sa xalat » à laquelle s’en prenait M. Macky. Tous les excès étaient permis avec un groupe de femmes qui avaient adopté comme ordre du jour le cas présent au Sénégal.
Elles se substituèrent aux autorités du pays, au Ministre de la Santé, au Ministre de l’intérieur, au médecin, au Chef de l’Etat, etc.
Très remontés, nous fûmes et avions préféré ne point prendre part à ces dérives verbales indignes de personnes sensées. Nous assistions ainsi au fameux « wax sa xalat » sans bourse déliée, sans serveur vocal, cette machine à sou qui ruine certains auditeurs au Sénégal, et non au salutaire « wax lo ci xam » ou « wax ci lo xam ».
De telles attitudes ne doivent point être promues car elles nous mèneraient à la stigmatisation d’une communauté guinéenne ayant réussi son intégration et contrôlant une bonne partie de notre économie.
- C’est un terroriste, il faut le tuer. Il est méchant. Il ne faut même pas chercher à comprendre.
Les autorités en prirent pour leur grade.
Nos dirigeants sont incompétents.
Ils sont incapables de sécuriser nos frontières.
Sur le site de l’OMS, nous avons pu lire :
Transmission
Le virus Ebola s’introduit dans la population humaine après un contact étroit avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques d’animaux infectés. En Afrique, l’infection a été constatée après la manipulation de chimpanzés, de gorilles, de chauves-souris frugivores, de singes, d’antilopes des bois et de porcs-épics retrouvés malades ou morts dans la forêt tropicale.
Il se propage ensuite dans les communautés par transmission interhumaine, à la suite de contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou de contacts indirects par l’intermédiaire d’environnements contaminés par ce type de liquides.
Signes et symptômes
La maladie à virus Ebola est une virose aiguë sévère se caractérisant par une apparition brutale de la fièvre, une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et une irritation de la gorge. Ces symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhée, d’une éruption cutanée, d’une insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes. Les analyses de laboratoire révèlent une baisse de la numération leucocytaire et plaquettaire, ainsi qu’une élévation des enzymes hépatiques.
Les sujets atteints restent contagieux tant que le virus est présent dans leur sang et leurs sécrétions.
Réduction du risque d’infection à virus Ebola chez l’homme
En l’absence de traitement efficace et de vaccin pour l’homme, la sensibilisation aux facteurs de risque et la connaissance des mesures de protection à prendre à titre individuel sont le seul moyen de réduire l’infection et la mortalité chez l’être humain.