Il n’y a pas que les policiers qui sont exposés. Nous aussi avions fait l’objet d’une tentative de corruption de la part d’un membre du jury dans lequel nous siégions lors d’un récent examen.
Notre collègue qui avait tenu dés le départ à sympathiser avec nous, crut important de nous demander un service, non des moindres : frauder, tricher, mentir bref donner une note à un numéro qu’il souffla au creux de notre oreille lorsqu’il se pencha vers nous. Nous étions en train de corriger ce qui était très grave à notre avis.
La copie se trouvant dans notre lot appartiendrait à sa fille, ce qu’il sut nonobstant le numéro d’anonymat.
Sur le vif, nous avions pris l’option de jouer le jeu en lui disant : soit. Même si nous n’en revenions pas, nous savions que nous ne donnerions que les notes méritées.
Nous retenions le numéro et plus tard inscrirons la note suivant le mérite. Si nous avons à l’avenir un cas de conscience, verrions-nous notre probable corrupteur.
Pense-t-il rendre service à sa supposée fille en agissant de la sorte ? Toujours est-il que nous le gardions en repérage, tout en menant notre propre enquête pour savoir si son projet avait abouti, si sa protégée avait réussi.
Le jour de la proclamation des résultats, il nous annonça la bonne nouvelle mais nous voyions en lui quelqu’un qui pouvait être capable de tripatouiller les notes pour parvenir à ses fins car se trouvant au cœur du système.
Il eut le culot de nous remercier après nous avoir annoncé la réussite de sa protégée alors que nous étions sûrs de ne pas avoir participé à cette forfaiture.
Tant que nous n’aurons pas le réflexe du mérite, de telles pratiques subsisteront.