Compte rendu partiel
EJICOM saisit la balle au rebond. M. Hamadou Tidiane Sy, Directeur de cette prestigieuse école nous invita dans le cadre des mercredis de ladite école. Pour cette fois-ci, le thème choisi fut d’actualité. Les communications furent de très haute qualité. Il était question du PSE.
La séance débuta vers 15heures 13minutes. M. Hamadou Tidiane Sy présenta les conférenciers et passa la parole au Dr Cherif Salif Sy, éminent économiste, désigné comme Président et modérateur de la rencontre.
Dés l’entame de ses propos, Dr Sy précisa que la dette constituer quasiment un recours inéluctable. Il donna l’exemple des Etats-Unis. Seulement, le véritable enjeu résidera dans la capacité de remboursement étant donné qu’on engage les générations présentes et futures.
Avant de donner la parole à M. Sangaré, professeur d’économie, Dr sy ajouta que le phénomène de l’endettement est un mécanisme puissant dans les pays du sud qui sont sous le joug des institutions de Bretton Woods.
M. Sangaré parlera d’abord du contexte économique. D’emblée, cet économiste montra que le Sénégal cherche et continue de chercher le chemin de l’émergence. Des programmes furent évoqués tels que le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) ou la Stratégie Nationale (SNDES). Le Plan Sénégal Emergent n’est qu’une entité d’une centaine de projets de la SNDES.
M. Sangaré insista sur les promesses de financement tributaires de la rencontre avec le Groupe Consultatif de Paris.
Il présenta ensuite les moyens utilisés. L’une des modalités consistait dans le respect des équilibres économiques : point d’inflation. Il rappela à cet effet que le Sénégal est un pays à revenu faible.
M. Sangaré s’intéressera aux différents financements possibles notamment le prêt concessionnel, le prêt semi-concessionnel, etc. La question de l’amnistie fiscale accordée au Sénégal aura été évoquée pour souligner une certaine incohérence notoire sous nos cieux.
Reprenant la parole, Dr Sy invitera les dirigeants à être ouverts d’esprit en acceptant les critiques constructives.
M. Souleymane Niang Directeur de la West African Democracy Radio déplora le conformisme et le suivisme inquiétants des journalistes tombés dans le piège des communicants du gouvernement. Il nota la confusion faite entre le Club de Paris et le Groupe Consultatif de Paris. M. Niang insista tout au long de son intervention sur la nécessité de mettre en avant son esprit critique. La prise en charge intégrale des journalises lors de cette rencontre à Paris posait problème eu égard à l’éthique et à la déontologie journalistique.
Dr Cherif Salif Sy trouva que le mieux serait de s’exprimer quand il le faut, où il le faut et comme il le faut non sans regretter le « yoonu yokute ». Il ne lui rester plus qu’à tout le tintamarre ayant accompagné le déplacement.
Le public fut invité à prendre la parole. M. Lansana Gagny Sakho sous intentions de financement n’ont rien voir avec des engagements fermes. Pour M. Sakho la signature des APE plombera toutes nos politiques agricoles. Il donna l’exemple de l’arachide dont la transformation requiert d’énormes moyens.
Le véritable probléme c’est que ceux qui doivent se taire parlent et ceux qui doivent parler se taisent.
A sa suite, nous avions pris la parole pour louer l’initiative et indiquer qu’il ne faudrait pas que nous tombions dans le piége de l’euphorie. La vigilance devrait être de mise.
M. Momar Dieng indiqua qu’il s’agissait plutôt d’un projet politique à Paris. Il aida l’assistance à comprendre les moyens déployés dans le cadre de la communication autour du PSE.
Dr Sy fit part à l’assistance du mépris de Bercy. En effet, notre Président avait comme interlocuteur de hauts fonctionnaires et un Ministre délégué à la Francophonie. Notre économiste de renom démontra que le Sénégal s’était rendu plusieurs fois au Groupe Consultatif de Paris.