La fonction publique sénégalaise est au cœur de toutes les discussions. Cristallisant ainsi toutes les attentions, bon nombre de jeunes et de moins jeunes voudraient y être intégrés.
Elle est certes gage de sécurité, de sérénité, d’avantages inestimables, d’assurance à vie, etc. mais la fonction publique sénégalaise ne pourrait recruter tous les demandeurs d’emploi. En effet, le nombre de demande dépasse, lors de chaque session, de très loin, le nombre de postes à pourvoir.
Pour cette fois, le Directeur de la Fonction publique M. Nourou Demba Diallo soutient avoir reçu prés de cent quarante mille dossiers (140000) pour moins de dix mille (10000) postes disponibles.
C’est tout de même pathétique. Généralement, cette fonction publique constitue l’ultime recours car le secteur privé ne recrute pas assez parmi tous ces jeunes voulant participer à la vie active de leur pays.
Ceci étant, nous espérions qu’il eût plus de transparence dans le nouveau recrutement des fonctionnaires de l’Etat. Depuis quelques jours des controverses indignes d’une classe dirigeante sont notées. Le fait est que, de plus en plus, nous avons tendance à penser que la rupture n’est qu’un concept brandi pour une opération de charme.
Que de contestations :
1- M. Mansour Sy, Ministre de la Fonction en prend pour son grade :
M. Bara Ndiaye, responsable de la Convergence des jeunesses républicaines ne rate aucune occasion pour s’en prendre au Ministre de la Fonction publique qu’il accuse d’être l’auteur de recrutements purement politiques. Les démentis dudit Ministre et du directeur de la Fonction publique ne convainquent point. M. Ndiaye semble maitriser son sujet étant donné qu’il est dans le secret des dieux avec des Procès verbaux de commissions qu’il ne cesse d’invoquer.
Nous ne manquerons pas de nous indigner : Ce n’est pas parce qu’il fait partie de la mouvance présidentielle, qui plus est, de l’Alliance Pour la République qu’il veuille tout se permettre. M. Ndiaye ne s’occupe que de ses intérêts et de ceux de ses frères de parti bien vrai qu’il ait le mérite d’ouvrir nos yeux sur certaines pratiques toujours courantes.
2- M. Serigne Mbaye Thiam n’est pas épargné :
Que de professeurs sortants de la FASTEF (ex Ecole Normale Supérieure) et d’autres prestigieuses institutions laissés en rade :ils ne sont pas encore affectés. Du côté du ministère le bel alibi servi consiste à parler de « besoins » déjà satisfaits. Quelle trouvaille !
Nos autorités font toujours dans la langue de bois : la franchise voudrait que le Gouvernement assumât sa position et soulignât haut et fort qu’il n’a pas la volonté de recruter ces jeunes. Et qu’il préfère recaser sa clientèle politique.
Sunumbir
Autant le dire : le chômage est endémique sous nos cieux où les perspectives semblent s’amoindrir de régime en régime. Juste signaler qu’il n’y a pas de statistiques fiables sur le nombre exact de chômeurs au Sénégal : une pure utopie , alors.