Le gouverne-ment : aux derniéres nouvelles

Pour dire vrai, nombreux sont ceux qui n'iront pas aux lieux saints de l'islam. Sur plus de cent cinquante qui attendaient depuis quelques jours au hangar moins d'une cinquante sont partis ce matin. Ceux qui sont laissés en rade sont désorientés, découragés, obligés de voir la réalité en face : contrairement aux promesses faîtes la veille entre autres par le Directeur de l'ADS, ils devront rentrer chez eux.
"Makka ou barsakk, avons-nous entendu sur place. La dame qui prononçait cette formule donnait l'impression de s'amuser alors qu'au fond elle était sérieuse : elle ajoutait " les autorités nous ont perturbés, nous allons les perturber."
M. Macky, la première Dame, la commission en ont pris pour leur grade.
Qu'ils nous disent la vérité, à temps, nous ne sommes pas des enfants, dira cette dame de prés de soixante ans.
Oustaz Ngagne de la RFM tomba en syncope. Plus tard, il dira qu'il s'agissait d'un petit malaise passager.
La visite du responsable du FPDR, Oumar Sarr fut une aubaine pour ces personnes laissées en rade au hangar depuis prés d'une semaine. M. Sarr se défoula sur le régime.
Ils étaient en train d'élaborer une liste afin de voir quelles actions menées pour récupérer leur dû ou avoir droit à une réparation.
Les carottes sont cuites. C'est ce que semblent comprendre certains qui comptent rentrer chez eux, ne sachant quelle suite donner à leur combat.
Une chose est sûre, le dispositif sécuritaire déployé sur les lieux montre qu'aucune perturbation ne sera admise. Les gendarmes veillent au grain avec des pick-ups et des consignes claires pour contrôler les va-et-vient des journalistes.
Le gouvernement nous a menti. Les décideurs ne nous ont pas clairement dit ce dont il était question, etc.
Une dame de l'agence de voyage WALAO eut du mal à convaincre sa vingtaine de clients qui lui reprochaient l'échec de sa campagne aprés avoir versé chacun deux millions sept cent mille francs.

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