Prostitution intellectuelle aux allures syndicales !
Ce n’est nullement par une calomnie grossière teintée de mensonges ou par des masturbations verbales que l’on gagne la sympathie des masses. Monsieur Ndongo Sarr, Secrétaire Général du CUCEMS soutient dans une interview avec sud quotidien du 08-02-2012 : « les syndicats qui se désolidarisent de notre lutte sont affiliés à des partis politiques ».
De tels propos heurtent les consciences car en tentant de jeter l’opprobre sur l’UDEN et le SUDES, Monsieur Sarr met à nu son ignorance et son obscurantisme sur la notion même de syndicat et de notre histoire syndicale. Notre pays est jeune, certes, mais pour celui qui maitrise le chemin déjà parcouru, inutile de rappeler la grève de 24h du SUDES originel (UDEN-SUDES) qui a contraint les autorités à convoquer les EGF. C’est pour dire simplement que notre syndicat a été toujours au front et assume son indépendance vis-à-vis de l’état et de tout parti politique.
A quoi a servi le mouvement Syndical Africain et particulièrement Sénégalais si ce n’est d’avoir contribué à la libération de notre pays et à l’émergence d’un Etat moderne, d’une société émancipée ?
Dés lors, si l’on sait que la politique n’est rien d’autre que l’art de gérer la cité, au sens noble du terme, le raisonnement de notre prétendu SG devient aberrant. Après plus de 26 d’existence, nous n’avons aucunes leçons à prendre de ces syndicalistes immatures dont la bouffonnerie frise le ridicule.
Leur aveuglement montre leur manque de vision qui, en se bombant le torse pour avoir signé les fameux accords de surcharge compensatoire, ils se laissent entrainer dans le piège du Gouvernement. Ce qui nous vaut aujourd’hui ces emplois temps surchargés et ces redéploiements, certes abusifs mais légaux sur le plan juridique.
Malheureusement, lorsque nous arrivons au stade ou certains mesurent le mérite ou le courage syndical selon la fréquence et la durée des grèves solitaires, l’impertinence atteint son paroxysme. Dire que nous souhaitons une année zéro perturbation n’est pas cautionner encore moins être en accointance avec l’action gouvernementale. Cet idéal est basé sur le souci de préserver notre outil de travail, oh combien précieux, garant de l’avenir de plusieurs générations. Nul n’ignore ou n’essaie de légitimer les atermoiements des nouveaux gouvernants qui ont annoncé en fanfare la rupture mais qui tardent à concrétiser les nombreuses promesses. Seulement, nous avons pensé qu’il y a d’autres moyens de lutte assez efficaces pouvant contraindre les autorités à créer les conditions pour un espace scolaire apaisé en lieu et place de la désertion des classes, que nous n’avons jamais exclue. Ces classes sont le lieu d’expression de notre talent et l’espace de formatage du citoyen de demain. Ly Mamadou Haby
Département Administration et à la Communication UDEN