Charlie provoqua, insulta à satiété la foi des uns et des autres : musulmans et chrétiens au nom d'une excessive liberté d'expression.
Des extrémistes musulmans crurent légitimes d'attaquer cet hebdomadaire, jadis, au bord de la faillite. Ils tuèrent plus d'une dizaine de personnes.
M. Macky se déplaça à l'ambassade de France à Dakar, signa le livre de condoléances et sans explication aucune prit part à la marche républicaine tenue à Paris par tous ceux qui voulurent dire « je suis Charlie ».
M. Macky qui fut reçu par François Hollande, marcha puis revint à Dakar.
Entretemps, des voix autorisées se sont levées pour condamner l'attitude du chef de l'Etat qui, du reste, est peu conforme à nos réalités.
Une polémique naquit. Des Sénégalais menèrent le débat et ne pardonnèrent pas à Macky son alignement à la limite inacceptable aux dérives de la société française.
Personne ne put justifier sa présence. Moins d'une semaine plus tard, M. Macky s'expliqua et s'impliqua, hélas !
Des manifs contre Charlie au Sénégal : la victoire du peuple
Des marches sont organisées un peu partout au Sénégal principalement par des musulmans qui remettent en cause la participation du président de la République.
D'autres marches sont prévues au courant du week end à Dakar pour rappeler les décideurs à l’ordre.
L'église sénégalaise a aussi condamné les dérives de Charlie au moment où des politiciens essaient de justifier l'injustifiable.
M. Macky et la France
Privilégiant la France depuis 2012, M. Macky ne pouvait apparemment ne pas prendre part à cette marche contre le terrorisme sur fond de polémiques.
La mesure consistant à interdire provisoirement la vente de Charlie et de Libé au Sénégal n'a pas calmé les ardeurs des croyants déterminés à indiquer aux autorités françaises la conduite à tenir.
La participation de l'équipe nationale du Sénégal à la Coupe d'Afrique des nations permettra, peut-être, de dépassionner le débat et occasionnera sans doute une cohésion nationale.