ara, dara métiwul ! Rien n’est méchant !
Après un silence de plus de deux semaines lié à des contraintes multiformes, votre éditorial « dara métiwul » reprend la place qui est la sienne sur votre site.
Dara métiwul avons-nous l’habitude de dire, trouve son expression à travers les pratiques quotidiennes en vogue au Sénégal. Une analyse objective de celles-ci prouve que notre principal problème sociétal au Sénégal est d’ordre comportemental. Il ne pouvait en être autrement si nous savons que le Sénégalais se croit tout permis ou presque.
a salubrité serait-elle une utopie sous nos cieux ?
Tout porte à le croire. Pour vous en persuader, regardez tout ce qui vous environne, par-delà même ces lignes ci-dessous, qui vous présentent pas mal d’exemples illustratifs d’attitudes inacceptables. Force est de constater que nous devons procéder à une rééducation des mentalités. Pour la réussite de cette entreprise regardons-nous dans le blanc des yeux pour voir pourquoi la mayo n’a pas pris avec des slogans comme Nouveau Type de Sénégalais, Nouveau Type de Député ou Nouveau Type de ce que nous ne saurions nommer ?
Nous ne mettrons point de gants dans cet éditorial. Ne nous est-il pas permis de nous indigner quand certaines pratiques ne choquent plus la plupart des compatriotes. Nous évoquerons quelques faits et gestes qui, sous aucun prétexte, ne devraient être vus encore moins promus.
1. Se soulager dans la rue. Le geste semble ne plus heurter des consciences et il ne faut surtout pas penser qu’une probable menace de sanction pouvant varier entre 3000 et 6000 frs, selon l’humeur des défenseurs, pourraient faire reculer ceux qui s’adonnent à cette attitude inhumaine, osons le mot. Indignons-nous ensemble, avec ces photos dont nous ne doutons point de leur pouvoir dissuasif.
La majeure partie des images ont été prises sur la corniche des HLM, qui fait aussi office de parcours sportif, transformée en toilettes publiques comme l’attestent la vidéo à retrouver dans la galerie prévue à cet effet, sans compter ces dizaines de photos postées sur la page Ibnoze, sur Facebook.
ne invitation assez spéciale : Pour avoir droit à ce spectacle inconcevable, nous vous invitons à vous promener sur cette corniche précitée les vendredi , à l’approche de la grande prière, pour voir ces flux de tailleurs ou commençants qui quittent le marché des HLM munis de leur sachet, bouteille ou bouilloire, pour selon les besoins se soulager d’abord et enfin faire leurs ablutions. Dara métiwul vous diront-ils, à coup sûr !
2. Se raser dans la rue. Nous n’exagérons pas en soutenant qu’il y en a qui commencent à avoir cette mauvaise habitude. Ils transforment en salon de coiffure voire en toilettes la rue et se rasent la barbe avec une aisance telle qu’on croirait normal leur geste. Ils ne leur manqueraient que leur mousse à raser pour compléter le scénario. Les rasoirs généralement utilisés coûtent 100f. Pourvu qu’ils ne soient pas jeter dans la rue, après usage !
Nous sommes restés circonspect quand nous vîmes un de nos collègues s’occuper de sa barbichette avec son rasoir au secrétariat.
3. Manger et boire dans la rue. Le fait de manger ou de boire dans la rue n’a rien d‘anormal, à première vue, ce que nous trouvons déplorable c’est que des dispositions idoines ne soient pas prises pour lutter contre l’insalubrité. Comme conséquences inévitables, les ordures sont jetées un peu partout dans les rues. Des tasses vides ou des sachets vides sont visibles à tous les niveaux. La véritable solution résiderait sûrement dans la multiplication des bacs à ordures si tant est que nous ayons le réflexe des poubelles.
Nous ne pourrions mettre un terme à cet édito sans évoquer ce cas du chauffeur de taxi immatriculé DK 200...M qui, à 6h du matin, stationna devant l’Alimentation Générale fonctionnant 24h/24, se paya un sachet d’alcool avant de rejoindre son taxi. Le comble, convenons-en parce que Dara métiwul!