Nous avions pourtant applaudi des deux mains ; saluant ainsi l’attitude exemplaire du policier ayant été à l’origine de l’incarcération d’un chanteur pour le délit de tentative de corruption. Seulement, des pratiques quotidiennes, peu orthodoxes, sont à mettre à l’actif d’hommes en uniforme se laissant corrompre.
Les hommes procèdent parfois à des contrôles inopinés qui, dit-on, obéiraient à des besoins ponctuels.
Deux exemples patents :
Avec les scootéristes, des hauts et des bas
S’il y a une mauvaise habitude bien ancrée chez des scootéristes au Sénégal, c’est le fait de ne point mettre leur casque de sécurité. Les policiers, sachant qu’ils auront énormément de pains sur la planche face à des scootéristes récalcitrants, préférant flirter avec la mort, les laissent faire.
Arrêté par un agent de la circulation, le scootériste avoua ne pas être en règle et dut payer 2000 francs. Il promit à l’agent de régulariser sa situation la prochaine fois. Sans scrupule, l’agent lui demanda de ne point avoir tous les papiers requis afin de corrompre, par moments, des agents.
Avec les chauffeurs de « taxis clando »
Les chauffeurs de taxis « clando» jouent pleinement leur partition. Nombreux sont ceux parmi lesquels, ne pouvant réunir tous les papiers requis afin de circuler en toute sérénité, n’hésitent pas à préparer un billet de banque subtilement associé au permis de transport. On ne sait jamais, nous disent-ils.
Les chauffeurs de « taxis-clando » ne s’attendent point à des tracasseries policières, du moins pour toute une journée, s’ils jouent le jeu de la corruption.
Notre chauffeur passa devant le policier sans crainte. Il nous expliqua avoir déjà donné officieusement une somme, gage de tranquillité, au policier.
La corruption a de beaux jours devant elle eu égard à l'attitude des agents véreux.