Ce que je pense ! Club de Paris ( Groupe Consultatif de Paris)
Emprunter n’est pas une chose mauvaise, cela peut est même utile parfois. Pourvu que l’on ait une bonne capacité de remboursement. Ou bien, tout au moins, que l’on soit capable de se ressaisir rapidement en cas de fléchissement.
Ainsi, avec le Sénégal qui passe actuellement devant le Club de Paris ( Groupe Consultatif de Paris), nous (re)découvrons que la Finance est au cœur de la coordination capitaliste y compris la coordination entre pays riches et pays pauvres. Les pays pauvres endettés doivent recourir au Club de Paris ( Groupe Consultatif de Paris ) pour se faire prêter de l’argent en vue d’accroître l’emploi chez eux. Mais à la différence des marchés ordinaires, « ce marché du crédit » n’est pas un marché ordinaire. C’est un marché de promesses futures, irrémédiablement grevés d’incertitudes.
L’argent étant l’objet même de la transaction, la demande, sous l’effet de l’euphorie et des promesses des « études » peut pousser aux extrêmes. L’interdépendance subjective entre les participants sur ce marché fait émerger une croyance collective que tout ira bien dans le meilleur des monde. Mais l’histoire du Club de Paris ( Groupe Consultatif de Paris) nous a bien montré qu’il a très souvent été un lieu privilégié de jeux d’argent qui dégénèrent souvent en bulles spéculatives, suivies d’un effondrement économique lorsque la mise en œuvre des programmes connait des défaillances ou lorsque tout simplement « les bailleurs ne tiennent pas leurs promesses.
La crise de la dette du Tiers-monde montre également que le marché de l’argent pour l’argent est toujours lieu où le capitalisme apparaît dans toute sa nudité. De même que la monnaie ne connaît pas la saturation, la cupidité capitaliste (au sens de Stiglitz) n’a pas de limite.
Je souhaite bonne chance au Sénégal ! Le pays a besoin, pour survivre, de conduire une grande transition, de la concevoir et de la mettre en œuvre avec ses fils. Dans ce contexte les élites politiques ont la responsabilité historique de fédérer les créativités et les énergies, de définir des stratégies de long terme, d’inventer des institutions et les règles pour y parvenir.
Dr Cherif Salif Sy
Economiste