Les wolofs ont l’habitude de dire : « mboolo moy doole » (l’union fait la force) en arabe, en anglais et dans n’importe quelle autre langue, il y a plusieurs formules pour dire la même chose.
« Bukki », l’animal détenteur de la sagesse dans l’imaginaire wolof l’a dit : « ce que tout le monde dit, est vrai ».
Mais, comment donc l’union peut-elle faire la force ?! Et pourquoi ?
Si l’on observe bien la population d’un quartier quelconque, d’une cité, d’un village, ou d’une ville, on y trouve les mêmes éléments composants la population d’un pays; il y a forcément des hommes et des femmes, des vieillards et des Jeunes, des puissants et des faibles, des compétents et des médiocres, des intelligents et des idiots, des gens lucides sages réfléchis et des réactionnaires, des riches et des pauvres, des généreux et des avares , des altruistes et des égoïstes, des hommes de foi croyants et des athées ou mécréants . Et Puisque Dieu ne donne jamais à une seule personne tout ce dont elle a besoin, ou ce qu’elle souhaiterait avoir, chaque individu aura forcement besoin de son prochain.
Comme si, par hasard, on avait réparti délibérément les qualités et les défauts, les problèmes et les solutions, de sorte qu’il y ait cette diversité que l’on peut considérer comme une véritable richesse, si elle est bien exploitée, celle-ci peut être source de cohésion sociale, d’entre aide et de développement.
Mais, si elle est vue comme une différence ou divergence, elle perd tout son sens et son secret et devient par conséquent une cause d’animosité, de haine et de dislocation sociale, Alors qu’aucune société n’a besoin de cela.
Donc, pour que cet adage soit vrai, il faut que les instruits soient à côté des non instruits, les nantis à côté des nécessiteux, les forts à côté des moins forts. Il faut qu’il y ait de la générosité, de l’altruisme. Mais, surtout, il faut accepter la diversité et la considérer comme richesse.
Dans une société comme telle, on peut dire : «Oui, l’union fait la force».
Allé Diadié
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