Une cacophonie criarde ! C'est une pratique bien de chez nous de se mettre sous l'arbre a palabre pour raconter des balivernes. Sans pour autant heurter l'intégrité de personne, les Sénégalais se plaisent bien aux < Dieuw > commérages. Certains mentent comme des arracheurs de dents, le fait malheureux de l'histoire. C'est répréhensible de voir comment certains peuvent transformer un rien en un fléau social, susceptible de susciter tant de polémiques bien inutiles. Créant par la même occasion des dissidences familiales, des conflits parfois politiques. Vous convenez avec moi que chacun de nous a ses imperfections, ses déformations physiques et mentales, ces problèmes de fabrications, mais c'est peu commode de voir la réalité en face.
On est plus à l'aise a parler du divorce de Ndeye Khoudia d'avec Pape Faye qui est souvent dans les vignes du seigneur, du fils de Mère Mouna qui se retrouve en prison pour avoir poignardé un ami, de Mr Coly qui bat en permanence sa femme, de Fanta la fille d'a coté qui s'adonne a la prostitution, du gars d'en haut qui abuse de l'alcool, de Cheikh le voisin d'en face qui a des préférences homosexuelles, de Oumy Ly la driankée de la rue d'en face trompée par le dépigmentation ou encore d'une voisine qui oublie parfois de nettoyer ses toilettes, de de de ... Rien de mieux pour se sentir bon Bénégalais, parfois même des nombreuses pérégrinations du chef de l'Etat jugées excessives . Il n'y pas d'événements qui échappent totalement à leur contrôle. Ils adorent se mettre martel en tète, rien que pour des futilités.
Cependant nous avons tous un linge bien sale a laver mais c'est se salir les mains évidemment. Il nous est plus facile de trouver exutoire chez les autres que de faire face a notre propre réalité. Il faut dire aussi que c'est plus excitant quand il s'agit d'étaler la vie privée des gens. Tout semble être naturel et normal.
Faisons-nous réellement la différence entre le fond et la forme? Qui sommes-nous pour juger? Connaissons-nous vraiment l'autre bien différent de nous?
Fanta
6/07/2015
Texte 2 : L'oeil de l'autre
Texte 1: Un pouvoir de fait