Gouvernement /Syndicats
Il est vraiment temps que nous comprenions de part et d'autre que la passion n'a jamais rien résolu. Les syndicats d’enseignants ont enclenché et mené une grève et l’Etat a laissé pourrir la situation pour en dernier ressort avoir recours aux ponctions.
Les dégâts causés par ces deux mois de grève ne sont pas négligeables, les cours de rattrapage et le réaménagement en vue ne constituent que le moindre mal.
M. Serigne Mbaye Thiam qui a toujours minimisé l'effet des grèves en parlant de statistiques a revu sa copie en incarnant une posture plus réaliste, plus acceptable consistant à décaler les dates des examens, concours et compositions.
Prise de manière unilatérale ou pas cette décision s'imposait et les autorités l'ont prise. Le bon sens voudrait que nous n'empiétions pas sur les prérogatives des autres. Que nos syndicalistes en tiennent compte !
Les syndicalistes auront beau remettre en cause la méthode S. M. Thiam, mais ils semblent avoir problème d'appréciation.
Le slogan, « cette année ou jamais » et les menaces du genre boycott des examens ne sont pas les bonnes résolutions même si les revendications sont légitimes. À notre humble avis, nos syndicalistes ont besoin de plus de tact pour retrouver leur crédibilité d'antan. Qu’ils évitent les sorties fracassantes et les batailles de positionnement.
La question des ponctions
Serigne Mbaye Thiam s’est permis un jeu de mots en parlant de la ponction sur les salaires des enseignants. Il soutient avoir payé les jours effectués. Les ponctions constituent une question sensible que nous aimerions ne pas aborder dans la mesure où nous assumons nos choix. Toutefois, nous reconnaissons que de telles ponctions sont à l’origine d’indicibles découverts auprès des agences bancaires. Il est question de dignité humaine. Et puis, c’est comme si nous sentions les choses venir sur sunumbir, c’est pourquoi nous préconisions en mi-avril la fin des grèves pour éviter ne serait-ce que cette cacophonie. La division ne fait pas l’affaire : les syndicalistes le savent pourtant.
La méthode Serigne Mbaye Thiam
Notre ministre de tutelle pense sûrement être le maître du jeu. Il n'en est rien. Son bâton ne fait pas peur à tous les enseignants.
Ce qui est sûr :
Les revendications à savoir le respect des accords, la fin des lenteurs administratives, la formation des professeurs sont légitimes, en dehors de la question ayant trait à l’indemnité de logement.
Sur les lenteurs administratives, le gouvernement a pris des mesures mais le problème persiste le coup de poing aura un effet, à terme.