Episode septième
Sacrés hommes politiques sénégalais
1 -Le Parti Démocratique Sénégalais et ses précisions : Omar Sarr au cœur des polémiques
Les propos du coordonnateur du PDS furent au centre de toutes les polémiques. De tels propos faisaient état d’une participation du PDS à un gouvernement d’union nationale si tant est qu’ils trouvassent un compromis avec l’actuel régime qui passerait par la libération des détenus politiques.
M. Mamadou Lamine Keîta, ancien Ministre de la jeunesse sous l’ère Wade tapa du poing sur la table. Il déplora sur les ondes d’une radio de la place la sortie hasardeuse de M. Sarr. Pour lui, cette proposition n’engageait que ce dernier. Au sortir de la réunion de leur bureau politique, Modou Diagne Fada rectifia le tir en soulignant qu’il fallait replacer les propos de son coordonnateur dans leur contexte. Il rappela les liens très étroits entre Mahmoud Saleh et Omar Sarr.
2- Madame le Pm, les députés Iba Der Thiam, Elhadji Diouf et la commission
Lors de sa déclaration de politique générale, Madame Aminata Touré annonçait la mise sur pieds d’une commission pour lutter contre la cherté du loyer à Dakar. Nous ne manquions pas de montrer que l’honorable député Iba Der Thiam était très tendre avec elle. Quelques jours après nous comprîmes pourquoi. Ceci expliquait cela. M. Thiam dirige ladite commission et travaille avec M. Momar Ndao de l’ASCOSEN.
Maître El hadji Diouf, toujours égal à lui, poussa le bouchon plus loin en affirmant que Madame la Pm n’était pas à la hauteur. Pour Maître Diouf, des propositions étaient faites depuis belle lurette. Il fallait juste les appliquer.
3 - Ousmane Tanor Dieng et ses sorties
Au micro de Pierre Edouard Faye, le futur « ex » secrétaire du Parti Socialiste précisa que le congrès tant attendu et tant repoussé n’élirait pas le nouveau secrétaire et que ce seraient les instances de base qui choisiraient. Il se montra intraitable sur le cas de son ex camarade Malick Noel Seck actuel leader du Front National pour le Salut Public Mom Sa Rew et très conciliant pour celui de Youssou Mbow.
Tanor déplora le débat de bas-étage auquel nous avions assisté suite à la démission de Moubarack Lô.
OTD profita aussi de cette occasion pour répondre à son probable futur remplaçant Khalifa Sall. Pour l’actuel secrétaire du PS, Macky est le seul à savoir s’il est encombré et qui doit, par conséquent, le dire.
Le duel OTD / KS n’a pas encore livré ses secrets. Tanor a-t-il montré ses limites ? Khalifa pourra-t-il donner du sang neuf au PS?
4 - Anniversaire APR 5 ANS, 5 ans après
Quoi de plus normal quand on a les moyens de ses ambitions, que disons-nous, de ses folies, que de fêter en grandes pompes l’an 5 de l’Alliance Pour la République ? Il n’y a rien de nouveau sous le soleil : le PDS, une fois aux commandes, nous avait aussi habitués à de telles pratiques. Drôle de rupture alors !
Du bruit et beaucoup de bruits furent entendus çà et là. Des affiches annonçant l’événement tapissaient pas mal de murs dans la capitale. Nous y lisions clairement lancement officiel de la vente des cartes du parti. Devant les locaux de la SDE sise en face de la station ELTON, un vieil homme déplora qu’on ait badigeonné les posters à l’effigie de M. Macky. Dieu sait qu’il ne leur a rien fait, lança-t-il.
La Télé Futur Média nous proposa non sans souligner qu’il s’agissait d’un publireportage cet événement retransmis en direct du King Fahd Palace. Nous pensions que la 2S de El Hadji Ndiaye ou la RTS en feraient autant.
Youssou kay door. Fii tocc na. Le pouvoir rend free. M. Macky s'est exprimé en ces termes pour donner à l'anniversaire tout son cachet festif. Macky chanta...
M. Macky était très élégant dans son caftan. Cette mise lui allait à merveille eu égard à sa morphologie. M. Macky s’occupa de ses invités de marque : ceux de la coalition dont la parole fut portée par Tanor et les transhumants « dignement » représentés par Demba Dia qui participa à la chanson.
M. Macky repris une parti de son manifeste à travers quelques envolées lyriques pour retracer ce parcours l’ayant mené au pouvoir ou pour être subtil au même titre que Tanor aux responsabilités. M. Macky rappela la particularité de l’A.P.R : un parti non structuré à dessein. A travers une métaphore, il parlera de beau bébé qui a 5 ans. Pour nous, APR est donc un gros bébé.
En fin homme politique assumant sa casquette de chef de parti et manifestement intéressé par sa seule réélection, M. Macky montra sa détermination à accueillir tous ceux qui voudraient le rejoindre. Ne lui parlons pas de transhumance alors.
Doudou Ndiaye Mbengue : crier pour un simple play back.
L’argent aura circulé et aura même été jeté : argent sale ou propre, licite ou illicite ? Le couple Sall a fait face à des dérives et leurs impressions se lisaient sur leur visage. Maréme Sall se tenait le menton, signe de stupéfaction lorsque le chanteur Doudou Ndiaye Mbengue se donna en spectacle. M. Macky n’en revenait pas mais n’y pouvait rien. Il était obligé de permettre à ce dernier, qui n’en est pas moins son compagnon de longue date, un play back après celui de Souleymane Faye. Pour éviter de le frustrer. L’APR n’a que 5 ans. Et il doit faire face à mille et une frustrations : aussi bien celles des militants de la première heure que ceux de la dernière heure accusés à tort ou à raison d’opportunistes politiques.
Demba Dia, Ahmeth Khalifa Niasse, Thierno Lô : quelle capacité d’adaptation ! La transhumance est promue au Sénégal. Les grands absents furent REWMI et le PDS.
5 -L’émission confrontation ou confusion totale ?
Bijou, la présentatrice de confrontation ne devrait-elle pas revoir la manière d’organiser ses débats ? Ce qui est sûr c’est que ce qui est diffusé ce samedi30 novembre fut un échec. A la place d’une confrontation d’idées d’où jaillirait la lumière, nous avions eu droit à une « échange » de coups de poing ». Deux hommes politiques, plus ou moins jeunes, se donnèrent en spectacle. Ni l’un, ni l’autre n’honorèrent leur parti respectif : Ameth Suzanne Camara l’enseignant doublé de responsable syndical irresponsable et Gallo Tall représentant du PDS plus précisément du mouvement de soutien à Karim Wade ASKAW. Ils usèrent de violences verbales et physiques de part et d’autre sous le regard des femmes.
Ameth Suzanne Camara, l’homme de tous les excès, s’est montré ridicule. Et, Gallo Tall, se transforma en véritable agresseur en live. Ce dernier s’est montré impulsif, donnant un coup à M. Camara. Inadmissible fut cette séquence. Pourvu qu’une plainte ne s’ensuive point. Les deux autres jeunes femmes responsables politiques étaient dans leur élément.
Tout était brouillon. Etait-ce à dessein ? En tout cas chacun voulait avoir le dernier mot.
6- Ouf ! Bara ira chez lui : Apprendre de ses erreurs
Au bout d’un peu plus de six mois, Gaye Bara fut sitôt jugé, sitôt libéré. Il bénéficiera d’une liberté provisoire.
Le scénario était presque écrit. En effet bon nombre de jeunes responsables politiques ont connu, à peu prés, le même sort : Barth, Malick Noel, etc.
Le délit : offense au chef de l’Etat avec des propos jugés irrévérencieux. Six mois fermes passés à Rebeuss puis au Cap Manuel, la sentence nous semble lourde. Pourvu que le pouvoir judiciaire ne soit pas le bras armé de l’exécutif. Bara ira chez lui et retrouvera ceux qui lui sont chers.
Apprendre de ses erreurs
C’est tout ce qui reste à Bara. Qu’il ne soit plus l’agneau du sacrifice. Séjourner en prison n’est plus synonyme de guerrier. Que tous les jeunes se le tiennent pour dit !
Sénégal : sunumbir
03/12/2013