Episode cinquième
1- MM. ABC/Macky : énième clash dans la classe politique
La pensée unique est promue au Sénégal. Aucun parti politique n’est prêt à laisser éclore un débat contradictoire à l’interne. Le mot d’ordre est simplement ceci : que personne ne rame à contre courant. Malick Noel Seck ne constitue-t-il pas un bel exemple avec le Parti Socialiste ?
- ABC un investisseur majoritaire devenu looser par la disgrâce du chef
Pour en venir au tandem ABC / MACKY, force est de constater que la rupture est inéluctable. Les « républicains » sont obligés de dire ce qui plaît au chef de l’Etat et du parti.
ABC a été victime de sa liberté de ton et sa descente aux enfers suit son cours. On lui reconnaît ses talents d’orateur tout en lui reprochant son égo surdimensionné.
Et M. Macky décida donc de se séparer de son futur ex
« coordonnateur national de l’A.P.R ». Les morceaux ne pourront plus être recollés. Du moins c’est l’impression que nous en avons. Les membres de l’APR veulent tous se positionner et paradoxalement accueillir des transhumants en tournant le dos à M. ABC. En politique, tout est question d’intérêt dirait l’autre.
2- Les réactions de militants ou de structures se démarquant de la posture d’ABC ne cessent de se multiplier. A dire vrai, il ne pouvait, au nom de la discipline interne du parti, en être autrement. Ils tirent sans le savoir sur un « cadavre ». Bizarrement, on demande à l’ancien Ministre des Affaires étrangères de se muer en simple militant.
- Me Youm fit savoir que le limogeage d’ABC était normal.
-Youssou Touré du réseau des enseignants de l’A.P.R amusa la galerie, avec sa sortie médiatique.
3- MM. Ameth Suzanne Camara/Massaly : de grands enfants discourtois
Au Sénégal, chaque parti politique a son F. Senghor, B. Dias, Y. Touré, M. C. Lô ou F. Thiam. De véritables contre-exemples qui crient pour ne rien dire.
MM. Amath S. Camara de l’A.P.R et M. Massaly du PDS s’étaient donnés en spectacle lors du magazine « Sélébe Yoon » sur Walf Tv. Incapables de mener à bout leurs réflexions, ils s’étaient comportés comme de grands enfants discourtois sous le regard impuissant de la présentatrice.
MM. Camara et Massaly gagneraient à revoir leur comportement. Nous voulons assister à des débats d’idées très relevés. Ne nous faîtes plus étalage de vos limites. A défaut, vous retournerez au cycle primaire.
4- Cadres républicains : Une réunion teintée d’aveux de taille
La presse aura relayé la rencontre des cadres républicains. Rencontre à laquelle avait pris part Madame le Premier ministre Aminata Touré. De ce conclave est ressorti un aveu de taille : les cadres républicains convainquent difficilement. D’où cette volonté de trouver de brillants débatteurs qui rendraient visibles les actes posés.
Plus que de simples mots, nous voulons du concret. L’exercice du pouvoir est tel qu’on se rend compte qu’il est plus aisé de critiquer étant dans l’opposition que de donner des gages une fois au pouvoir.
Au moment où Mme le Pm affirma que l’AP.R disposait de 3000 cadres, M. Abdoulaye Diouf Sarr du COUD en annonçait 4000.
Quel que soit le nombre de cadres, il faut tout de même souligner que l’opportunisme aidant, nombreux sont ceux qui, sans conviction aucune, ont rejoint le parti du président. Pour convaincre ne faudrait-il pas être convaincu, au préalable?
5-Toussaint Manga : seront-ils tous sains au PDS?
Le responsable des jeunes de l’UJTL a apparemment senti la nécessité de siffler la fin de la récréation. Non content d’entendre toutes les tentatives de diabolisations dont sont victimes les membres du PDS, il a décidé de poser un acte, somme toute, suicidaire. Le camarade de Bara Gaye commence à nous habituer à des sorties musclées.
A la guerre comme à la guerre, tel semble être son slogan. Il menace de s’en prendre à M. Macky chef de parti et de le traiter comme …, si toutefois un militant de l’APR en ferait autant avec Wade. En tout cas, la messe est dite. Et Amath Suzanne Camara doit se sentir concerné, au premier chef.
6- M. Mbaye Jacques Diop : ne lâchera donc jamais l’affaire
« Il est fort celui-là » nous dit M. Dieng lorsqu’il entendit M. Mbaye Jacques Diop, au sortir d’une audience au palais, clamer sa volonté d’accompagner M. Macky. Son indignation est tributaire du parcours de cet ancien porteur de pancartes qui, en fin politique, s’accommode de tout.
M. Mbaye Jacques Diop : ne lâchera donc jamais l’affaire. Depuis Léopold Sédar Senghor, il bénéficie des délices des régimes successifs. Après avoir quitté le PS, il avait, avec son CPC, rejoint Maître Wade qui lui confia le CRAES.
Avec Macky son soutien ne sera sûrement pas gratuit. Ne lui parlez pas de retraite ou d’alternance générationnelle car il fera la sourde oreille.
7- Youssou Ndour et son mouvement FMCB quittent BBY
« Fekké ma ci bolé » fut d’abord une chanson de Youssou Ndour en fin 2011 avant qu’il ne le transformât en mouvement politique éponyme lorsqu’il déclara sa candidature à l’élection présidentielle de 2012.
Homme politique de fortune, Youssou Ndour pose un acte d’une portée insoupçonnée. Il a annoncé son départ de la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Il y a deux poids, deux mesures. On refuse à Idrissa Seck ce qu’on cautionnerait pour Youssou Ndour. Ce qui est sûr c’est que M. Ndour prépare le terrain dans la perspective des élections locales.
A ce rythme, on ne parlera plus de coalition, encore moins d’espérance commune « bokk yaakaar ». Youssou reste Ministre conseiller, encore un autre deal avec le pouvoir.
Sénégal : sunuumbir
16/11/2013