Autre jeu de mots : sommet Afrique-France ou France-Afrique à l'élysée. Le changement disait-il c'est ... maintenant ou c'est différé ?
En déclinant l’invitation qui lui était faite pour assister au sommet de l’Elysée ( ou celui de la honte) consacré à la paix et à la sécurité en Afrique, M. Jacob Zuma ne savait sûrement pas que la tentative de maintenir vaille que vaille Nelson Mandela en vie allait prendre fin.
M. Zuma annonça la triste nouvelle, tant attendue, du reste, eu égard à toutes ces souffrances que Madiba endurait suite à son infection pulmonaire et son état jugé critique mais stationnaire. Il n’était plus question de querelles autour de l’héritage de cette figure emblématique mais d’un bel hommage à la hauteur de cet homme exceptionnel au parcours exemplaire.
Zuma a sans doute raison en affirmant que l’Afrique « du sud » avait perdu son plus grand fils.
Pour son héritage, il nous plaît de souligner que l’œuvre de Mandela dépasse les frontières sud africaines : elle est plutôt mondiale.
Que de valeurs :
Le pardon est l’apanage des grands hommes. Et Mandela en fut un. Il nous rappelait symboliquement Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul qui, de retour d’exil accorda son pardon à l’oppresseur, le blanc. Tout comme lui, Mandela renonça à la vengeance et à la rancœur à sa sortie de prison.
Souvenons-nous de ces mots qu'il aimait prononcer : « Toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J’ai combattu contre la domination blanche et j’ai combattu contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie avec les mêmes opportunités. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »
« En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant ».
Repose en paix Madiba !
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