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Aimé Césaire

La Roue

Texte choisi : « La Roue » de Aimé Césaire

I. Présentation de l’auteur : Aimé Césaire (1913-2013) était à la fois un écrivain et un homme politique (Député de la Martinique de 1946 à 1993) ayant marqué le XXème siècle. Né en Martinique, il rencontre à Paris Léopold Sédar Senghor. Aimé Césaire a inventé le terme négritude. Il publie en 1939, son  Cahier d’un retour au pays natal avec une préface de André Breton..

Tout au long de sa vie, i exprima sa fierté d’être un descendant d’esclave. Président de l'Association des Étudiants Martiniquais en 1934, Césaire fonde le journal l'Étudiant noir. « Avec Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas, il jette les bases de la Négritude. » Pour Césaire, « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. »

          Il a publié : Soleil cou coupé, Paris. (1948 ), Corps perdu, Paris (1949), Discours sur le colonialisme, Paris (1950), Et les chiens se taisaient (version théâtrale), Paris (1956), Ferrements, Paris (1960), Cadastre (refonte de Soleil cou coupé et de Corps perdu), Paris (1961), Toussaint Louverture, Paris (1962), La Tragédie du roi Christophe, Paris (1963), Une saison au Congo, Paris (1967), Une tempête, Paris (1969), Moi, Laminaire (poèmes), Paris (1982).

II. Texte : La Roue

La roue est la plus belle découverte de l’homme et la seule

il y a le soleil qui tourne

il y a la terre qui tourne

il y a ton visage qui tourne sur l’essieu de ton cou quand tu pleures

mais vous minutes n’enroulerez-vous pas sur la bobine à

vivre le sang lapé

l’art de souffrir aiguisé comme des moignons d’arbre par les

couteaux de l’hiver

la biche saoule de ne pas boire

qui me pose sur la margelle inattendue ton

visage de goélette démâtée

ton visage

comme un village endormi au fond d’un lac

et qui renaît au jour de l’herbe et de l’année

germe

    Aimé Césaire, Soleil cou coupé, Paris, 1948.

III. Quelques axes de lecture

- Sur quel constat général débute le poème ?

- L'expression d'une souffrance

- La chute du poème : une note d'espoir. Une renaissance évoquée

- À quel niveau du poème, Aimé Césaire intervient-il personnellement ?

- Que traduit, pour vous, l'emploi répété de l'expression " ton visage" ?

- Les marques de la poésie moderne : l’effacement de la ponctuation

- Relevez les termes qui renvoient au champ lexical du corps humain, de la souffrance et au champ lexical de la renaissance

- Repérage et interprétation de figures de style : comparaison,  métaphore, parallélisme, anaphore, etc.

IV. Insistons sur :

  1. Deux figures de style : le parallélisme et la métaphore
  1. Le parallélisme est une figure de style constant à utiliser une syntaxe semblable pour deux énoncés. Il rythme la phrase.

Exemple : « il y a le soleil qui tourne

il y a la terre qui tourne »

  1. La métaphore

La métaphore est une comparaison sans outil comparant. Si la métaphore se poursuit, on parle de métaphore filée.

Exemple : « il y a ton visage qui tourne sur l’essieu de ton cou »

  1. Le futur simple de l’indicatif

On emploie le futur simple pour exprimer une action à et qui est tenue pour certaine.

Le futur simple peut aussi être employé pour exprimer un ordre ou pour exprimer une explication supposée.

Exemple : « mais vous minutes n’enroulerez-vous pas »

15/12/2024

 

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Date de dernière mise à jour : dimanche 15 décembre 2024

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