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Victor Hugo

Un dimanche,  un texte

Texte choisi : «  L’enfance » de Victor Hugo

I. Présentation de l'auteur :

Victor Hugo (1802-1885), chef de file du romantisme a laissé son empreinte sur les lettres françaises.  Avec son drame Hernani, il révolutionne les règles du théâtre. " Sa poésie, tantôt lyrique,  tantôt satirique ou épique,  exprime tour à tour son engagement politique (Les Châtiments, 1853), ses sentiments personnels (Les Contemplations, 1856) ou sa vision de l'Histoire. Son œuvre la plus connue demeure Les Misérables, grand roman social"

Le recueil Les Contemplations, subdivisé en deux grandes parties Autrefois et Aujourd’hui, est composé de six livres : Livre premier- Aurore, livre deuxième – L’âme en fleur, livre troisième – Les luttes et les rêves, livre quatrième – Pauca meae, livre cinquième – En marche, livre sixième -  Au bord de l’infini.

II. Texte : L'enfance

L'enfant chantait; la mère au lit, exténuée,

Agonisait, beau front dans l'ombre se penchant ;

La mort au-dessus d'elle errait dans la nuée ;

Et j'écoutais ce râle, et j'entendais ce chant.

L'enfant avait cinq ans, et près de la fenêtre

Ses rires et ses jeux faisaient un charmant bruit ;

Et la mère, à côté de ce pauvre doux être

Qui chantait tout le jour, toussait toute la nuit.

La mère alla dormir sous les dalles du cloître ;

Et le petit enfant se remit à chanter...

La douleur est un fruit ; Dieu ne le fait pas croître

Sur la branche trop faible encor pour le porter.

                            Paris, janvier 1835.

Victor Hugo, Les Contemplations, Aurore, XXIII, 1856.

III. Quelques axes de lecture

- L'insouciance de l’enfant et la souffrance de la mère

-  Établir la progression des idées

- Que vous inspire la chute du poème ?

- La tonalité du poème

- Les valeurs de l'imparfait de l'indicatif et du passé simple

- Repérage et interprétation de figures de style : anaphore, parallélisme, métaphore, oxymore, euphémisme, antithèse, etc.

- Versification

Étudier la rime

Décompte syllabique des vers 1, 4, 7 et 10.

IV. Insistons sur

1. Un parallélisme  consiste à juxtaposer deux groupes de mots, deux phrases ou deux vers construits sur la même syntaxe. Il rythme souvent la phrase en mettant en évidence une antithèse.

Exemple : « Et j'écoutais ce râle, et j'entendais ce chant. » (V4)

2. L'oxymore (nom masculin) consiste à allier deux mots, souvent un nom et un adjectif,  de sens contradictoire. La contradiction explicite suscite un effet de surprise qui attire l'attention du lecteur.

Exemple : « un charmant bruit » (V6)

3. L'euphémisme permet d'atténuer l'expression d'une réalité afin de la rendre moins crue ou moins pénible.

Exemple : « La mère alla dormir sous les dalles du cloître ; » (V9)

4. L'imparfait de l'indicatif st employé pour décrire une situation, pour raconter un événement, pour exprimer une action répétée dans le passé,  etc.

Exemple : « Qui chantait tout le jour, toussait toute la nuit.»

5. - Le passé simple de l'indicatif est essentiellement employé à l'écrit pour exprimer une action complètement achevée à un moment déterminé du passé.

Exemple : « La mère alla dormir sous les dalles du cloître ;

Et le petit enfant se remit à chanter... »

6. Citation

« La douleur est un fruit ; Dieu ne le fait pas croître

Sur la branche trop faible encor pour le porter. »

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10/11/2024

Dsc01950

Date de dernière mise à jour : dimanche 10 novembre 2024

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